Fin avril, Mathias Döpfner, PDG du Groupe de presse Axel Spinger, a adressé une lettre ouverte à Eric Schmidt de Google. Une missive révélatrice des forts changements qui touchent les grands groupes de médias.
Dans une première partie, Mathias Döpfner prend le temps de décrire les trois aspects qui constituent selon lui l’hégémonie de Google (son monopole, son manque de transparence et sa mainmise sur les données privées des utilisateurs). Il attaque ensuite son adversaire sur des aspects plus idéologiques. Il fait en partie écho au scandale PRISM et évoque le fait que Google se préparerait à utiliser des navires pour échapper aux règles des Etats sur la protection des données personnelles. Il adopte un ton très ferme en affirmant que les positions des dirigeants des grands groupes numériques américains sont « révélatrice(s) d’un état d’esprit et d’une conception de l’homme, qui sont cultivés dans les régimes totalitaires ».
Une lettre qui se veut forte et provocatrice avec pour objectif d’interpeller les instances politiques et les citoyens européens sur le pouvoir politique et économique que Google est en train de prendre.
Au-delà du point de vue de son auteur, cette lettre permet d’illustrer un nouveau paradigme. Les jeux de pouvoirs sont en effet en train d’évoluer et certains médias perdent probablement le rôle prépondérant qu’ils jouaient au cours du 20e siècle, car leur influence sur les acteurs économiques et politiques s’étiole au profit des nouveaux géants de l’internet, dont Google.
Pour lire la lettre dans son intégralité, rendez-vous ici.
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