Autorisée en mars dernier par l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l’extension .xxx est aujourd’hui dans le collimateur des grandes marques.
En effet, initialement destiné à l’industrie du divertissement pour adultes, le suffixe .xxx est pourtant sollicité par de nombreuses marques. La phase de réservation est ainsi ouverte à 2 groupes distincts : les professionnels de l’industrie pornographique et les marques, qui souhaitent éviter le cybersquatting.
Pour ce faire, les marques devront effectuer leur demande du 7 septembre au 28 octobre, et s’acquitter de la somme de 150 euros HT. Si aucun professionnel de la pornographie n’a fait, auparavant, une demande similaire, la marque est alors protégée de toute utilisation malveillante de son image. Le nom de domaine est bloqué de façon permanente et la marque n’a ainsi pas à payer de frais supplémentaires chaque année. Les ONG comme la Croix Rouge bénéficient, quant à elles, d’une possibilité de blocage gratuit pour un certain nombre de noms de domaine.
Jusqu’à présent, 80% des clients ayant effectué des précommandes n’appartiennent pas directement à l’industrie de la pornographie, selon l’hébergeur britannique Easyspace. Cependant, l’ICM Registry sur le long terme, parie de son côté sur environ 70% de demandes liées aux professionnels de la pornographie, contre 30% pour les grandes marques.
Beaucoup ont déjà émis des réserves sur l’extension en avançant notamment la facilité que vont avoir certains pays à blacklister les sites X. L’Inde avait d’ailleurs annoncé dès mars dernier le bannissement des noms de domaines en .xxx, la distribution de contenus pour adultes étant interdite dans le pays.
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