Le Web se meurt. C’est ce qu’annonce Chris Anderson dans un récent article publié sur le site Internet de la revue Wired.
Chris Anderson (rédacteur en chef de la revue Wired) vient d’annoncer la mort du Web. Se basant sur un graphique créé à partir de données et statistiques concernant les habitudes des internautes aux Etats-Unis, Chris Anderson semble convaincu que le Web vit ses derniers instants. Les sites spécialisés ont évidemment relayé l’info (et nous n’allions certainement pas nous en priver).
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Chris Anderson accuse les applications d’avoir petit à petit tué le Web. Selon lui, bien que nous soyons tous les jours sur Internet, nous n’utilisons plus le Web et les moteurs de recherche, mais uniquement les applications qui nous permettent d’accéder rapidement aux sources d’information.
L’auteur pousse son analyse jusqu’à « décortiquer » une journée type d’un internaute lambda. Consultation des e-mails, petit tour sur Facebook, revue de presse… : tout ce que nous faisons, nous le faisons via des applications, sur iPhone, Blackberry, HTC…
A cette révélation, Mathew Ingram de GigaOM ironise en lançant un « Chris, bienvenue en 2010 ! C’est sympa de te joindre à nous ! ».
L’analyse de Chris Anderson manque de sérieux, selon les spécialistes
S’il annonce la mort du Web, via des statistiques fournies par CISCO, Chris Anderson omet de préciser que le graphique qu’il présente ne tient pas compte de l’évolution du trafic Internet. Le site Boing Boing corrige l’affront, en présentant les grandes évolutions du trafic depuis 1995, dans un article en anglais.
Les spécialistes qui se sont intéressés à la question sont d’accord sur un point : le Web est en train d’évoluer, comme il le fait depuis 20 ans. Le Web continue à être utilisé. La preuve : comment trouverions-nous les applications que nous utilisons autrement que sur le Web ?
Et notre avis dans tout ça ?
Faisons-nous tout de même l’avocat du diable (ce monsieur en l’occurrence) qui a été l’un des précurseurs à évoquer les termes de « long tail ».
Il y a fort à parier que M. Anderson a choisi d’être volontairement racoleur ou provocateur en évoquant « la mort du Web », le but étant d’attirer l’attention sur les nouvelles possibilités et méthodes de consommation de l’information, de souligner les changements de comportements. Un titre parlant d’évolution ou de révolution du Web aurait certainement fait couler beaucoup moins d’encre.
Quoi qu’il en soit, qu’on soit d’accord ou non avec ses propos, on ne pourra pas lui reprocher d’être à la (longue) traîne en matière de buzz… sur le Web 🙂
« Le pouvoir leur fut donné sur le quart de l’Internet, de faire périr le Web par l’IPhone, par l’IPad, par le Blackberry et par les HTC sauvages de la terre. »
Apocalypse 2.0 selon Saint Anderson
M.V. & I.I.
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