Google développe depuis plusieurs années des projets révolutionnaires au sein de son laboratoire californien. Décryptage de son fonctionnement.
Le Google X Lab, plus communément appelé Google X, est un laboratoire de recherche et développement fondé par Google en 2010.
Né de la volonté des deux co-fondateurs de la firme, Larry Page et Sergeï Brin, de développer le moteur de recherche ultime, Google X Lab investit dans la recherche et développement de nouveaux projets très diversifiés permettant notamment de développer et rentabiliser l’utilisation de la gigantesque base de données dont la société dispose.
L’intelligence artificielle au cœur des projets du Google X Lab
Le laboratoire de Google a placé ses recherches sous le signe du développement de l’intelligence artificielle et du transhumanisme, domaine de recherche incontournable selon ses fondateurs. De nombreux projets ont ainsi été menés afin de développer un programme dont la capacité de résolution d’un problème serait équivalente à celle d’un être humain.
En l’an 2000, Larry Page déclarait que le but final du moteur de recherche qu’il a créé avec Sergeï Brin est la compréhension instantanée et totale d’une requête d’internaute. Pour cela, il souhaite parvenir à créer une version parfaite de l’intelligence artificielle, qui serait capable de répondre à n’importe quelle interrogation, à la manière d’un être humain omniscient.
Un défi de taille
Pourtant, à l’heure actuelle, les ordinateurs ne sont pas capables d’une telle prouesse et certains problèmes majeurs font obstacle tels que :
– l’impossibilité de reconnaître certains objets (tout ce qui n’est pas programmé n’« existe » pas pour un ordinateur),
– l’impossibilité de résoudre des problèmes concrets à cause de l’incapacité à composer avec des circonstances aléatoires (non programmables pour un algorithme),
Et de manière plus générale l’incompréhension de la sémiotique (manière dont les signes font sens en fonction des circonstances).
L’élite des chercheurs
Google s’est entouré des meilleurs spécialistes pour atteindre ses objectifs. Dans cette optique, Sebastian Thrun a été l’un des premiers contactés. Professeur d’informatique à l’université de Stanford, ce chercheur allemand est un spécialiste de la robotique et de l’intelligence artificielle. Egalement directeur du SAIL (Stanford Artificial Intelligence Laboratory), ses travaux ont notamment porté sur la mise au point de Stanley, un véhicule robotisé autonome qui a remporté le DARPA (Defense Advanced Research Project Agency) Grand Challenge en 2005.
Egalement professeur à Stanford, Andrew Ng a participé à des recherches sur l’automatisation appliquée à la robotique ainsi qu’au développement de l’intelligence artificielle. Cette branche du Google X Lab travaille particulièrement à l’évolution des robots autonomes avec la firme Boston Dynamics, également approchée par la DARPA pour des applications militaires.
En matière d’objets connectés, Google a fait appel à Johnny Chung Lee, ex-Microsoft et expert dans le domaine des interactions homme-machine. Il a coordonné la mise au point de la Kinect pour Xbox en s’appuyant sur les travaux préalables de la Wii Remote.
Citons également Simon Prakash, ex-Apple en qualité de directeur Q&R, Steve Lee et Brandon Badger anciens collaborateurs de Google pour la partie moteur de recherche.
En définitive, le Google X Lab est une véritable pépinière de projets. Des critiques à l’encontre de ce laboratoire ont néanmoins été émises, notamment concernant les conséquences potentielles de la recherche d’une intelligence artificielle complète et autonome.
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